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Voix des éducateurs

Pourquoi le hareng du Pacifique est-il important?

par Kim Zumach

published 5 juin, 2023
Deux personnes regardent dans un microscope. Il y a un bloc-note et un crayon à leur côté.

En bref

Groupe d’âge cible: élèves de la 6e à la 8e année, mais l’activité peut être facilement adaptée pour des élèves de la 4e à la 10e année

Durée: activité en trois parties ; quatre à cinq heures de cours d’une heure

Liens avec les programmes d’études:

Compétences disciplinaires en science de la Colombie-Britannique (4e à 10e année):

  • Utiliser les perspectives et le savoir des peuples autochtones et le savoir local comme sources d’information

  • Utiliser les connaissances scientifiques pour établir des liens et tirer des conclusions

Compétences disciplinaires en mathématiques de la Colombie-Britannique (4e à 10e année):

  • Incorporer les visions du monde et les perspectives des peuples autochtones pour établir des liens avec des concepts mathématiques

Sujets: Hareng du Pacifique, cycles de vie, savoir autochtone traditionnel, pêche commerciale, gestion des écosystèmes

Concepts clés: savoir autochtone, interactions et interdépendances, durabilité

En bref

Quatre jeunes adolescents se tiennent côte à côte. Celle qui est le plus près de la caméra tient un cellulaire dans ses mains et celui à côté d'elle regarde le même téléphone.

Pourquoi le hareng du Pacifique est-il important?

L'enseignante de huitième année Kim Zumach explore l'importance du hareng avec sa classe grâce à la collection La récolte (Bák̓vṇx̌ ).

Mise en contexte

À la fin de l’hiver sur la côte britanno-colombienne, la fébrilité est palpable. Les baleines se font de plus en plus nombreuses, les otaries se rapprochent du rivage, les goélands et les autres oiseaux aquatiques se rassemblent. Spécialistes de la recherche, citoyennes et citoyens férus de science, pêcheurs et population curieuse et amoureuse de la nature : tous sont en attente. Puis, juste après la pleine lune de mars, les réseaux sociaux s’enflamment, les grognements des otaries résonnent sur les plages et les bateaux senneurs quittent le quai. La période de ponte des harengs du Pacifique a commencé.

Il y a deux ans, une frayère s’est formée tout près de chez moi, à Campbell River, en Colombie-Britannique. Les eaux sont devenues turquoise, comme si nous avions été transportés dans les tropiques. Curieuses d’explorer ce phénomène, ma famille et moi sommes parties en exploration sur la plage. Nous y avons trouvé un sable couvert de petits œufs blancs, des harengs déjà éclos et des milliers d’oiseaux. Emballée par ces découvertes, j’ai décidé de parler du hareng dans mes cours de science de 8e année, et j’ai été surprise du peu que savaient mes élèves à propos de ce petit poisson d’une grande importance.

Un an et demi plus tard, j’ai appris que l’École de l’Océan proposait une collectiton interactive consacrée à l’importance du hareng pour la Première Nation haíɫzaqv (heiltsuk) de la côte centrale britanno-colombienne. Je vous fais part, dans le présent article de blogue, de la façon dont j’ai utilisé une partie de la collectiton La récolte (Bák̓vṇx̌ ) de l’École de l’Océan ainsi que d’autres ressources pour renseigner mes élèves au sujet du hareng.

1re partie : Faire appel aux connaissances antérieures

Pour déterminer ce que mes élèves savaient déjà au sujet du hareng, je leur ai demandé de remplir un bref guide d’anticipation (en anglais seulement) comprenant 10 questions sur le hareng du Pacifique auxquelles il fallait répondre par « vrai » ou « faux ». Il leur fallait aussi tenter de répondre à cette question centrale : pourquoi le hareng du Pacifique est-il important ? Pour ce faire, j’ai eu recours à la technique du ou de la partenaire de discussion, qui leur permet de discuter de chaque réponse et d’en proposer une. Les élèves ont ensuite partagé leur proposition avec la classe, et nous avons inscrit toutes les réponses au tableau blanc pour qu’elles puissent servir de points de repère tout au long de l’activité.

Vous trouverez ici (en anglais seulement) une copie en diaporama du guide d’anticipation que j’ai créé pour ce cours. Il peut être modifié en fonction du niveau et des besoins de vos élèves. Les réponses aux questions « vrai ou faux » sont incluses, mais je vous recommande de ne pas les révéler avant la toute fin de l’activité.

2e partie : Utiliser la collection « La récolte » comme outil

Pour la deuxième partie de ce cours, j’ai réservé des ordinateurs portables pour la classe et partagé les leçons de l’École de l’Océan avec mes élèves par Teams (on peut aussi le faire en utilisant Google Classroom). Mon objectif était que les élèves comprennent l’importance du hareng, c’est pourquoi j’ai choisi les ressources Hareng-cyclopédie, La chasse aux œufs et Recensement du hareng afin de disposer d’assez de matériel pour trois tranches successives d’une heure.

Grâce à l’activité intitulée Hareng-cyclopédie, les élèves ont compris l’importance du hareng dans l’écosystème de l’océan Pacifique. Avec La chasse aux œufs, toutes et tous se sont servis d’outils multimédias et ont reproduit avec enthousiasme un relevé aérien et compilé les données de relevés et d’observations sur le terrain afin de prédire le lieu du frai. La conversation à propos de la bonne santé de la population de harengs qu’a générée l’activité de recensement du hareng nous a aussi été utile dans le cours de mathématiques de 8e année. Nous y avons utilisé des échantillons de stock de hareng pour obtenir des rapports servant à mesurer une plus vaste population de poissons, un exercice qui s’insérait parfaitement dans le contenu portant sur les rapports et le raisonnement proportionnel d’un cours de mathématiques de 8e année. Pour cette activité, les élèves ont colligé leurs chiffres dans une feuille de données. Mes élèves de 8e année ont eu besoin de soutien durant la discussion portant sur ce que signifiaient ces données et sur la manière de les utiliser pour déterminer l’exploitation durable des stocks. Avec un peu d’aide, la plupart ont été en mesure d’établir un lien entre ces données et le maintien d’un stock de harengs sain.

3e partie : Passer à l’action

Pour la troisième et dernière activité, nous avons regardé en classe la vidéo intitulée Passe à l’action pour une récolte durable. Nous avons établi un lien entre le concept haíɫzaqv de c̓ isḷá (« prendre soin ») et le concept ligwilda'xw local de maya'xa̱la (« respect », dans la langue kwak̓wala locale). Ensemble, nous avons discuté des moyens dont nous pouvons prendre soin de notre environnement et plus particulièrement de l’océan. L’appel inspirant lancé par Jordan Wilson nous ayant toutes et tous incités à prendre part à des projets de protection locale, nous avons effectué un remue-méninges afin de discuter des manières possibles de passer à l’action.

Plusieurs de mes élèves ont par la suite participé aux sondages mensuels de notre aquarium local sur le syndrome de dépérissement des étoiles de mer (en anglais seulement), même si ce n’était pas en lien direct avec notre leçon sur le frai du hareng, et la classe a pris part à plusieurs corvées de nettoyage des plages cette année. D’autres élèves suivent à présent sur Facebook un groupe local de surveillance des frayères (Pacific Herring Spawn Reporting – IMAWG) et tiennent la classe au courant des étapes du frai printanier.

En terminant

Grâce à ces trois leçons, mes élèves comprennent maintenant mieux l’importance du hareng. Apprendre sur le rôle qu’il joue dans son écosystème les amène à saisir ce que représentent la surveillance et la gestion d’une espèce ayant une portée économique et culturelle. L’utilisation de la plateforme de l’École de l’Océan m’a permis de leur communiquer de l’information directement, sans avoir à consacrer un temps démesuré à rechercher des renseignements et des outils sur Internet.

C’est vraiment formidable de pouvoir disposer d’un outil interactif comme l’École de l’Océan et de présenter aux élèves un sujet conçu pour leur niveau d’apprentissage. Il y a encore beaucoup de choses à explorer dans la collection La récolte, et j’ai très hâte d’y plonger à nouveau afin de proposer encore plus de contenu et d’activités à mes élèves.

Outils

À propos de Kim Zumach

Mère, enseignante, défenseure des océans et grande amoureuse de la nature, Kim Zumach vit, apprend et enseigne sur le magnifique territoire des peuples ligwilda'xw à Campbell River, en Colombie-Britannique. Lorsqu’elle n’est pas en classe avec ses élèves de 8e année, elle explore l’île de Vancouver et ses environs, en kayak, en planche à pagaie, en randonnée ou en vélo de montagne. La nature est pour elle une source constante d’inspiration et c’est pourquoi elle adore explorer de nouveaux endroits en compagnie de ses deux enfants, de son mari et de son chien.

À propos de Kim Zumach

Portrait de Kim Zumach

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